L’église de Loisy est mentionnée dans une dotation faite au monastère de Cluny, en 993. Elle était déjà dédiée à Saint Martin.
Jusqu’en 1789, la paroisse de Loisy dépend de Cluny. Sa construction première remonterait, en conséquence, au début du Xème siècle.
De style ogival, il aurait été reconstruit au XVème siècle.
Le clocher date du XVIème, il est placé en avant de l’église et fait porche. Une flèche pyramidale quadrangulaire de 8 mètres de haut repose sur une tour carrée de 16 mètres de haut.
La nef primitive menaçant de s’effondrer en 1855, les premiers plans de reconstruction datent du 30 décembre 1863. Les devis s’élevaient à 30 974 francs, financés par les habitants de Loisy (souscription), la municipalité, et une subvention de l’état.
Cette nef a les caractéristiques du gothique flamboyant. Sa hauteur sous la clef des voûtes est de 11 mètres. 19 fenêtres distribuent la lumière. Une grande fenêtre à meneaux est placée dans le mur formant le fond du chœur. Les moellons proviennent des carrières de Lacrost, les pierres de taille des carrières de justices de Tournus. Six colonnes assez remarquables séparent la nef des bas-côtés (chapitaux ouvragés).
Surfaces : nef 90 m2, deux bas-côtés de 45 m2 chacun, chœur 70 m2. Avec la sacristie, la surface hors tout est d’environ 300m2.
Chapelles : chaque bas-côté est terminé par une petite chapelle consacrée à droite au Sacré Cœur, à gauche à la Vierge.
La cloche qui datait de la construction du clocher s’est brisée en 1844, elle avait été fondue en 1517. Les inscriptions n’ont pas été relevées. Depuis 1845, il y a deux cloches pesant respectivement 678 et 316 kg. Cette dernière, cassée en 1944, le jour de la libération du territoire des armées allemandes, a été remplacée par dune autre cloche de 385 kg, le 26 mai 1946.
L’électrification des cloches a été réalisée en 1987.
De simples bancs délimités par une boiserie en chêne, sans cachet caractéristique, de chaque côté de l’autel, étaient réservés aux personnalités et aux chantres. A l’avant du choeur, à gauche, subsistent les bancs seigneuriaux, très anciens, qui sont toujours utilisés par les habitants du château. Dans la nef, des bancs récents ont été installés vers 1960 pour les fidèles.
La table de communion, en fer forgé datant de 1857, assez remarquable, a été enlevée en 1990 et placée, par moitié, devant les petites chapelles des bas-côtés.
L’orientation générale de l’église est classique : choeur à l’est.
Une statue, en pierre, de la Vierge, datant du XVème siècle, est placée au dessus de la porte d’entrée.
Dans la chapelle de droite, saint Sylvestre, avec sa mitre, nous rappelle qu’il a été élu en 314. On lui attribue le baptème de l’empereur Constantin, il est fêté le 31 décembre. Saint Antoine le Grand, né en 251, mourût à l’âge de 105 ans. Il semble sortir du désert où il fonda plusieurs monastères. A ses pieds, l’inévitable cochon.
Dans la chapelle voisine, saint Joseph voisine avec l’évangéliste Jean, reconnaissable par l’aigle arrogant qui se tient à ses pieds. Au dessus de la porte principale, on aperçoit sainte Anne, enseignant à Marie.
Derrière l’autel, trois vitraux représentent : au milieu, le bon Pasteur, à droite, saint Martin en tenue d’Evêque, à gauche, saint Isidore le laboureur, né et mort à Madrid au début du XIème siècle. En prière, il vient d’abandonner sa bêche à ses pieds.
En pierre taillée, dans le style de l’église, elle date de 1858. Les fonds baptismaux ont été acquis en 1888.
Quinze pierres tombales (XIIème, XXIIIème, XIVème et XVème) existent à l’intérieur de l’église mais aucune inscription n’est lisible.
La restauration de l’intérieur de l’église a donné l’occasion de refaire intégralement l’éclairage électrique et un système de chauffage à air pulsé a été installé en 1990.
Le bon de souscription sera clôturé le 31 novembre 2018.
Un projet de 15000 € réalisé par l’ entreprise Perrault Charpente.